Tandis que la vidéo s’affirme comme l’outil phare du marketing et de la communication d’entreprise, les progrès technologiques offrent la possibilité aux créateurs de filmer avec un niveau toujours plus élevé de définition. Quels sont les impacts de ces évolutions sur l’expérience utilisateur ? Quelles sont les limites de ces vidéos ? Une telle qualité de l’image est-elle pertinente pour une vidéo institutionnelle ? Parlons pixels !

Qu’entend-t-on par « définition » ?

Il y a encore une dizaine d’années, les écrans de télévision avaient une définition moyenne de 480 p, soit 720 x 480 pixels. Une quinzaine d’années plus tard, le nombre de pixels a été multiplié par 96 pour le 8K, voire par plus de 230 pour la 10K ! Que signifient ces chiffres et ces dénominations énigmatiques ? Plus le nombre de pixels sur une même surface est élevé, plus vous distinguerez les détails de l’image et percevrez les nuances de couleurs et de lumière.

Les limites des vidéos haute définition

Lire une vidéo haute définition avec un smartphone standard, c’est comme marcher au pas avec un cheval de course ! Il est difficile, voire impossible, d’en apprécier la qualité. Alors que le 8K commence à peine à arriver dans les salons et que la plupart des ordinateurs ne sont pas suffisamment performants pour lire des vidéos au-delà d’un niveau 4K, pourquoi créer des formats qui ne profiteront à personne ?

Pour qu’une vidéo 8K ou 10K puisse être visionnée dans ce niveau de définition, l’utilisateur doit en effet être équipé d’un appareil à même de lire une telle vidéo et de la fibre et d’une box compatible 8K. Si ce n’est pas le cas, le contenu sera alors diffusé dans la limite de ce que le support peut offrir. Tous les efforts du créateur seront donc vains. Or, rares sont aujourd’hui les personnes possédant un ordinateur ou un smartphone suffisamment puissants pour lire une vidéo 8K et encore moins 10K.

De l’usage raisonnée de la vidéo pour la réalisation de films institutionnels

Cette course aux pixels est-elle bien raisonnable ? Les progrès en matière de définition sont certes appréciables dans une salle de cinéma ou pour regarder un superbe documentaire confortablement installé chez soi. Les entreprises doivent-elles néanmoins s’emparer de ces progrès technologiques pour créer leurs films institutionnels ?

Si sur le plan de la forme, il est déterminant de travailler avec soin le montage et l’habillage du film, pourquoi se focaliser sur le nombre de pixels ? La qualité de la vidéo et le succès de l’opération marketing dépendent par ailleurs bien davantage du message véhiculé que du niveau de définition. Un film institutionnel a pour objectif de partager les valeurs de l’entreprise, d’améliorer son image ou de faire connaître la marque. Est-il par conséquent raisonnable de vouloir donner à ce type de contenu le même rendu esthétique et technique que les œuvres cinématographiques ? Il est permis d’en douter. L’usage de la vidéo se doit d’être raisonné, tout en restant conforme aux besoins du client.

Mieux vaut par conséquent savoir rester sobre et apprécier un niveau de définition 4K en travaillant le contenu.